Les animaux des cirques itinérants américains bientôt protégés par la loi
Novembre 2011 – Un projet de loi pour la protection des animaux dans les cirques vient d’être présenté au Congrès américain. Porté par les associations de défense des animaux celui-ci interdirait de fait l’utilisation des animaux sauvages. One Voice apporte son soutien à ce texte historique en passe de révolutionner les pratiques circassiennes.
Jour de fête pour tous les animaux sauvages encore détenus dans les cirques itinérants américains. Le 2 novembre, leur cause a été défendue au Congrès américain sous la forme d’un projet de loi présenté par le Démocrate Jim Moran. Accompagné par de fervents supporters de la cause animale issus du monde audiovisuel et culturel ainsi que des associations Animal Defenders International (ADI) et Performing Animal Welfare Society (PAWS), le co-directeur de la Commission de Protection des Animaux du Congrès a souligné que le texte visant à éradiquer les pratiques circassiennes les plus dramatiques pour les animaux se basait sur de nombreuses recherches scientifiques aujourd’hui reconnues, complétées d’un important corpus vidéos et photos.
Une évidence
Au cours de son intervention, l’élu du nord de la Virginie a rappelé qu’il était évident que le cirque itinérant n’offrait pas des conditions de vie adaptées au bien-être des animaux sauvages. À l’appui de son affirmation, il a relevé les coûts de santé directement liés aux déplacements des animaux mais aussi les conséquences de la captivité à l’origine de nombreuses pathologies psychologiques et comportementales. Également présent au Capitol Hill, l’ancien présentateur du jeu télévisé Price is right, Bob Barker a, quant à lui, dénoncé nombre de pratiques barbares utilisées en captivité ou lors du dressage pour forcer les animaux à exécuter des numéros contre-nature.
Interdire l’utilisation des animaux
Rédigé par l’ONG Travelling Exotic Anima Protection Act (TEAPA), le projet de loi restreint fortement les conditions d’utilisation des animaux sauvages, et exotiques, dans les spectacles de cirque. Il interdit notamment la représentation des animaux si ceux-ci ont voyagé dans des cages de transport temporaires au cours des 15 jours précédant le spectacle. De fait, le texte de loi de la TEAPA interdit l’utilisation des animaux sauvages dans les cirques itinérants américains.
Une industrie incapable de se remettre en cause
Le cirque Ringling Bros and Barnum & Bailey Circus s’est empressé de fustiger le texte par la voix du producteur de son show en arguant que « de par leur expérience plus que centenaire, ils (les circassiens) étaient seuls capables de dire ce qui était bon ou non pour les animaux sauvages ». Sûr que Sarah, éléphante de 54 ans tombée cet été d’un wagon de train aux Etats-Unis, et Samba, notre symbole des animaux captifs en France, apprécieront… Plus sérieusement, les preuves accumulées aux Etats-Unis ou en France par tous ceux qui combattent, comme One Voice, l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques attestent de l’incongruité d’une telle pratique. Seule l’industrie du loisir y voit un intérêt : celui de faire de l’argent avec la souffrance des animaux.
Le combat continue en France
One Voice soutient ce texte et espère que, comme Bob Barker, de nombreux citoyens américains vont utiliser tous les moyens de communication aujourd’hui à leur disposition (courrier, sms, mail…) pour demander à leurs représentants au Congrès d’appuyer et de voter cette loi. Si tel était le cas, nul doute que celle-ci aurait des répercussions par-delà les frontières américaines. En France, One Voice poursuit son combat pour qu’un jour notre pays, ou à défaut l’Europe se dote, à l’image d’autres pays précurseurs comme le Pérou récemment, d’une loi interdisant l’exploitation des animaux pour le divertissement des humains. En attendant, One Voice encourage chaque citoyen à privilégier les spectacles sans animaux.